Gay n’est pas synonyme de gai !

Publié le par cb

Dans l’imaginaire contemporain, ils sont les seuls capables de vraiment profiter de la vie. 
Ils ont le “sens de la fête” et savent, seuls, organiser de vraies fiestas où l’on s’amuse réellement. Ils savent s’éclater, se lâcher… Et cela leur confère, au sein d’une société vouée à l’excitation festive, un statut bien à part de maîtres de cérémonie. Aristocrates de la bamboula, ils sont des modèles pour le bas peuple hétérosexuel, ce tiers-état décidément peine-à-jouir, englué dans une morale d’un autre temps, dont il faudra bien qu’il se libère pour devenir, à son tour, sinon gay au moins gai ! Voilà pour la version  officielle. La réalité, bien sûr, est différente, comme le révèle un récent rapport de l’Institut national de veille sanitaire (InVS). Au terme d’une enquête portant sur 6184 hommes lecteurs de la presse gay, les chercheurs constatent d’abord la constante augmentation des pratiques sexuelles à risques. 

 

Ainsi, quelque 33 % des homosexuels interrogés ont affirmé avoir eu des rapports sexuels non protégés avec des partenaires occasionnels. Un comportement qui culmine chez les séropositifs qui « ont plus de partenaires, se protègent moins et fréquentent plus de lieux de rencontres ». Cette attitude laisse perplexe. Signe-t-elle une remarquable aptitude à poursuivre sa quête de jouissance malgré les risques, ou plutôt une rare indifférence au sort de son prochain ainsi qu’à son propre sort?

La suite de l’enquête souligne, en tout cas, une forte propension aux comportements suicidaires. Les tentatives de suicides sont ainsi 5 fois plus nombreuses chez les homosexuels que chez les  hétérosexuels. Une tendance renforcée chez les plus jeunes. Quelque 32 % des moins de 20 ans ont  déjà tenté de mettre fin à leurs jours. Par ailleurs, 26 % des moins de 25 ans déclarent avoir fait une dépression dans l’année écoulée, si bien que, dans cette population, le recours aux anxiolytiques et antidépresseurs est 3 à 4 fois plus important que chez la moyenne des hommes. Pour Annie Velter, coordinatrice de l’enquête, cette aggravation de la souffrance psychique des homosexuels est « étonnante et paradoxale » alors que « l’homosexualité est mieux acceptée et a une plus grande visibilité ». Ce paradoxe n’est qu’apparent. Il tient en effet au présupposé  selon lequel la souffrance des homosexuels serait proportionnelle au niveau de rejet dont l’homosexualité fait l’objet dans la société. Or, l’étude de l’InVS tend à démontrer qu’il n’en est rien et que leur souffrance serait, au contraire, proportionnelle à la place que prend l’homosexualité dans leur vie. En d’autres termes, en incitant les  homosexuels à se définir en tant que tel, à faire de leur inclinaison sexuelle un objet de fierté et de  revendication, le militantisme gay ne ferait rien d’autre que les enfermer dans le malheur. Strass, paillettes et décibels n’y changent rien : gay n’est pas synonyme de gai. Et les hétéros n’y peuvent rien.  Xavier Van Lierde

 

 

 

 

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